Traitement à l’inotozomab ozogamicine combiné à une chimiothérapie de première ligne chez les jeunes adultes présentant une leucémie lymphoblastique aiguë nouvellement diagnostiquée.

Titre officiel

Essai de phase III visant à évaluer l’efficacité de l’ajout d’inotuzumab ozogamicine (un anticorps monoclonal conjugué anti-CD22) à une thérapie de première ligne chez les jeunes adultes (dont l’âge se situe entre 18 et 39 ans) présentant une leucémie lymphoblastique aiguë (LLA) nouvellement diagnostiquée.

Sommaire:

Cet essai de phase III à répartition partiellement aléatoire a pour but d’évaluer les effets secondaires de l’inotuzumab ozogamicine et son efficacité lorsqu’il est administré avec une chimiothérapie de première intention dans le traitement des patients ayant récemment reçu un diagnostic de leucémie lymphoblastique aiguë à cellules B. Les anticorps monoclonaux, comme l’inotuzumab ozogamicine, peuvent bloquer la croissance du cancer de différentes façons en ciblant certaines cellules. Les médicaments utilisés en chimiothérapie agissent de différentes manières pour stopper la croissance des cellules tumorales, soit en tuant les cellules, soit en les empêchant de se diviser ou de se propager. L’administration d’inotuzumab ozogamicine en association avec la chimiothérapie peut être plus efficace pour traiter les jeunes adultes atteints de leucémie lymphoblastique aiguë à cellules B.

Description de l'essai

Critère d’évaluation principal

  • Survie sans événement (SSE).
Critères d’évaluation secondaires
  • Survie sans maladie (SSM).
  • Survie globale (SG).
  • Proportion de patients qui présentent une rémission complète ou une réponse à un traitement d’induction.
  • Taux de réponse global à l’induction.
  • Incidence des effets indésirables tels qu’évalués selon les critères de terminologie commune s’appliquant aux effets indésirables, version 4.0.
  • Proportion des patients qui abandonnent le traitement en raison d’effets indésirables.
  • Proportion des patients qui refusent un traitement supplémentaire de moindre toxicité, ce qui les empêche de continuer de participer à l’essai.

OBJECTIFS PRINCIPAUX

  • Confirmer la tolérabilité du régime combiné comportant l’ajout d’inotuzumab ozogamicine au régime de traitement du cancer et de la leucémie du groupe B (CALGB) 10403 inspiré de la pédiatrie.
  • Établir si l’ajout d’inotuzumab ozogamicine permet d’améliorer significativement la survie sans événement (SSE) chez les patients qui présentent une réponse d’induction au régime de traitement du cancer et de la leucémie du groupe B (CALGB) 10403 inspiré de la pédiatrie, sans que la transplantation ne soit censurée. (Phase III)

OBJECTIFS SECONDAIRES

  • Établir les effets de l’inotuzumab ozogamicine sur la survie sans maladie (SSM) et la survie globale (SG) chez les patients qui présentent une réponse d’induction.
  • Établir si l’ajout d’inotuzumab ozogamicine permet d’améliorer significativement la survie sans événement (SSE) chez les patients qui présentent une réponse d’induction grâce au régime de traitement du cancer et de la leucémie du groupe B (CALGB) 10403 inspiré de la pédiatrie, sans que la transplantation ne soit censurée.
  • Établir les effets de l’inotuzumab ozogamicine sur la maladie résiduelle minimale (MRM) et effectuer une corrélation avec la survie sans événement, la survie sans maladie et la survie globale.
  • Établir le pronostic d’après la signature génétique du tableau à faible densité pour la survie sans événement, la survie sans maladie et la survie globale après l’administration d’un traitement avec ou sans inotuzumal ozogamicine ajouté au régime de C10403 ciblant la colonne vertébrale.
  • Évaluer la toxicité et la tolérabilité de l’ajout d’inotuzumab ozogamicine au régime de traitement du CALGB 10403 inspiré de la pédiatrie.

OBJECTIFS TERTIAIRES

  • Évaluer la corrélation entre la maladie résiduelle minimale après induction et une séquence de moments dans le temps avec signature du tableau à faible densité.
  • Évaluer l’incidence de l’état de maladie résiduelle minimale (détectable ou non détectable et en tant que mesure continue) en relation avec la survie sans événement, tant dans un contexte unidimensionnel qu’avec un rajustement permettant de tenir compte d’autres caractéristiques cliniques, y compris le nombre initial de globules blancs, l’origine ethnique, le sexe et l’âge au moment du diagnostic.
  • Évaluer les effets de l’inotuzumab ozogamicine (inotuzumab) sur la cinétique de la maladie résiduelle minimale pendant un traitement avec l’inotuzumab chez des patients répartis de façon aléatoire dans les différents groupes de traitement.
  • Effectuer des analyses génomiques pour relever et évaluer l’incidence et la signification clinique de nouvelles fusions de gènes récurrentes, y compris en ce qui concerne les gènes associés à la signature de type BCR-ABL1, et effectuer une corrélation avec l’état de maladie résiduelle minimale, les taux de rémission complète, la survie sans événements et la survie globale.
  • Évaluer si rs4958351 est corrélé avec les réactions allergiques à la L-asparaginase dans la population des adolescents et des jeunes adultes.
  • Évaluer l’incidence de variantes génétiques héréditaires en ce qui concerne les gènes GR1A1, CEP72, CPA2, TPMT, NUDT15, GRIN3A, GRIK1 et d’autres gènes (qu’on peut trouver grâce à l’étude d’association de l’ensemble du génome [GWAQ]) et vérifier si elles sont corrélées avec des taux accrus de toxicité chez la cible, comme des neuropathies périphériques, de l’hépatotoxicité, de la pancréatite, de la myélosuppression, de la neurotoxicité, des thromboses et de l’ostéonécrose, et si elles sont corrélées avec l’abandon du traitement et d’autres paramètres de la réponse clinique comme les taux de rémission complète, la survie sans événements et la survie globale.
  • Évaluer la pharmacocinétique de l’asparaginase chez l’adolescent et le jeune adulte, et étudier sa corrélation avec la toxicité et les résultats du traitement.
  • Étudier les effets de l’anti-polyéthylène glycol (PEG) et les anticorps des protéines signal anti-agouti (PSA) [PEG-PSA] sur l’activité enzymatique des PSA.
  • Mesurer l’adhésion au traitement par la mercaptopurine (MP) 6 et le méthotrexate administrés par voie orale chez les adolescents et les jeunes adultes souffrant d’une leucémie lymphoblastique aiguë et examiner les déterminants socio-démographiques et comportementaux de l’adhésion au traitement.
  • Établir les effets de l’adhésion au traitement sur les risques de rechute chez les adolescents et les jeunes adultes souffrant de leucémie lymphoblastique aiguë.

APERÇU
CYCLE 1 (THÉRAPIE D’INDUCTION DE LA RÉMISSION) : Tous les patients reçoivent de l’allopurinol par voie orale (VO) une fois par jour jusqu’à ce que les cellules blastiques périphériques et la maladie extramédullaire soient réduits ainsi que de la cytarabine intrathécale pendant une minute le jour 1. Les patients reçoivent également du daunorubicine hydrochloride par voie intraveineuse (VI) et du sulfate de vincristine par VI les jours 1, 8, 15 et 22, de la dexaméthasone par VO ou VI deux fois par jour (BID) durant les jours 1 à 7 et 15 à 21, de la L asparaginase pégylée par VI les jours 4, 5 ou 6 et du méthotrexate par voie intrathécale (VIT) pendant une minute les jours 8 et 29. Les patients qui souffrent d’une maladie du système nerveux central (SNC) 3 reçoivent du méthotrexate par VIT pendant une minute, les jours 15 et 22. Tous les patients subissent ensuite une ponction de la moelle osseuse, et une biopsie est réalisée le jour 29. Les patients qui répondent bien à la thérapie d’induction de la rémission sont répartis au hasard dans l’un de deux groupes. Les patients qui ne présentent pas de réponse sont exclus de l’étude. 

GROUPE 1 : CYCLE II (CHIMIOTHÉRAPIE DE CONSOLIDATION DE LA RÉMISSION) : Les patients reçoivent du cyclophosphamide par VI les jours 1 et 29, de la cytarabine par VI ou sous-cutanée les jours 1 à 4, 8 à 11, 29 à 32 et 36 à 39, de la mercaptopurine par VO les jours 1 à 14 et 29 à 42 et du sulfate de vincristine par VI les jours 15, 22, 43 et 50. Les patients reçoivent également de la L asparaginase pégylée par VI les jours 15 et 43, et du méthotrexate par VIT les jours 1, 8, 15 et 22. Les patients avec SNC3 ne reçoivent du méthotrexate par VIT que les jours 1 et 8. Les patients positifs au CD20 reçoivent du rituximab par VI les jours 1, 8, 29 et 36. Les patients subissent ensuite une ponction de la moelle osseuse, et une biopsie est réalisée le jour 56. 

CYCLE III (CHIMIOTHÉRAPIE D’ENTRETIEN PROVISOIRE) : Les patients reçoivent du sulfate de vincristine par VI les jours 1, 11, 21, 31 et 41, du méthotrexate par VI et par VIT les jours 1, 11, 21, 31 et 41, et de la L asparaginase pégylée par VI les jours 2 et 22. Les patients positifs au CD20 reçoivent du rituximab par VI les jours 1 et 11. 

CYCLE IV (RETARD DE L’INTENSIFICATION) : Les patients reçoivent du sulfate de vincristine par VI les jours 1, 8, 15, 43 et 50, du déxaméthasone par VO ou VI BID les jours 1 à 7 et 15 à 21, de la doxorubicine par VI les jours 1, 8 et 15 et de la L asparaginase pégylée par VI les jours 4, 5 ou 6 et le jour 43. Les patients reçoivent également du cyclophosphamide par VI le jour 29, de la cytarabine par VI ou sous-cutanée les jours 29 à 32 et 36 à 39, de la thioguanine par VO les jours 29 à 42 et du méthotrexate par VIT les jours 1, 29 et 36. Les patients positifs au CD20 reçoivent du rituximab par VI les jours 1 et 8. Les patients subissent ensuite une ponction de la moelle osseuse, et une biopsie est réalisée le jour 50. 

CYCLE V (THÉRAPIE D’ENTRETIEN) : Les patients reçoivent du sulfate de vincristine par VI les jours 1, 29 et 57, du dexaméthasone par VO ou VI BID les jours 1 à 5, 29 à 33 et 57 à 61 et de la mercaptopurine par VO les jours 1 à 84. Les patients reçoivent également du méthotrexate par VIT ou VO les jours 8, 15, 22, 29, 36, 43, 50, 57, 64, 71 et 78. Le traitement est répété toutes les douze semaines sur une période pouvant aller jusqu’à trois ans en l’absence de progression de la maladie ou d’une toxicité inacceptable. GROUPE II : Les patients reçoivent de l’inotuzumab ozogamicine par VI les jours 1, 8 et 15, et l’on pratique une ponction de la moelle osseuse et une biopsie le jour 28. Le traitement est répété tous les 28 jours pour un total maximal de deux cycles en l’absence de progression de la maladie ou d’une toxicité inacceptable. Les patients reçoivent également une chimiothérapie de consolidation de la rémission, une chimiothérapie d’entretien provisoire, une chimiothérapie d’intensification retardée et une thérapie d’entretien, comme les patients du groupe I. Après l’achèvement du traitement expérimental, les patients font l’objet d’un suivi tous les mois durant la première année, tous les deux mois durant la deuxième année, tous les trois mois durant la troisième année et tous les six mois entre la quatrième et la dixième année.

Voir cet essai sur ClinicalTrials.gov

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Ressources

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